mercredi 29 novembre 2017

Valeurs, croyances et confiance en soi

Au cours de mes formations, j'ai de plus en plus de questions sur comment être plus confiant en soi.
Voici une vidéo de TED X qui explique parfaitement et avec humour le lien entre confiance en soi, croyances et valeurs.

dimanche 2 juillet 2017

Six croyances néfastes qui risquent de briser votre carrière

Il n'y a rien de mal à commettre une erreur. Ce qui importe, c'est ce qu'on se dit après. Notre discours intérieur (les pensées que nous inspirent nos sentiments) peut accroître la négativité ou, à l'inverse, nous aider à transformer ce faux-pas en expérience constructive.
Quand il est négatif, le discours intérieur se révèle à la fois irréaliste, inutile et autodestructeur. Il nous plonge dans une spirale émotionnelle négative dont il est difficile d'émerger.
Notre discours intérieur est toujours déterminé par les croyances importantes que nous avons sur nous-mêmes. Il joue un rôle sous-estimé mais considérable dans notre réussite, parce qu'il peut aussi bien nous inciter à aller de l'avant pour atteindre nos objectifs que nous tirer vers le bas.
Comme le disait Henry Ford, "celui qui croit en ses capacités et celui qui n'y croit pas ont raison tous les deux".
TalentSmart a mesuré l'intelligence émotionnelle (EQ) de plus d'un million de personnes, et découvert que 90% des individus hautement performants avaient aussi une intelligence émotionnelle élevée. Ces individus professionnellement accomplis possèdent un talent essentiel: la capacité à reconnaître et maîtriser leur discours intérieur négatif afin qu'il ne les empêche pas de réaliser leur potentiel, un savoir-faire que bon nombre d'entre eux ont acquis en exerçant leur intelligence émotionnelle.
Ces individus gagnent en moyenne 25.000€ de plus par an que leurs collègues moins bien dotés en EQ, se voient plus souvent offrir des promotions et obtiennent de meilleures notes lorsqu'ils sont évalués sur leurs résultats. Le lien entre EQ et salaire est tellement direct que chaque point d'EQ supplémentaire correspond à une augmentation annuelle de 1.100 €.
Sur le plan du discours intérieur, nous avons identifié six croyances répandues, et pourtant néfastes, qui empêchent les gens d'avancer. Surveillez votre propension personnelle à céder à ces croyances, afin qu'elles ne fassent pas dérailler votre carrière.
Croyance toxique n°1: Perfection = succès
Les êtres humains sont, par nature, faillibles. Si vous visez la perfection, vous serez toujours rongé par le sentiment d'avoir échoué, et finirez par passer votre temps à vous lamenter sur les objectifs que vous n'aurez pas atteints, au lieu de profiter de ce que vous aurez accompli.
Croyance toxique n°2: Mon destin est prédéterminé
Trop de gens se laissent gagner par l'idée hautement irrationnelle qu'ils sont destinés à réussir ou à échouer. Ne vous y trompez pas: votre destin est entre vos mains, et imputer une série de réussites ou d'échecs à des forces qui vous dépassent n'est qu'une manière de se défausser. Parfois, la vie ne vous donne pas les meilleures cartes. A d'autres moments, vous avez une paire d'as. C'est votre volonté de vous donner à fond, quel que soit le jeu que vous avez en main, qui déterminera votre réussite.
Croyance toxique n°3: Utiliser "toujours" ou "jamais"
Une chose que vous faites "toujours" ou "jamais", dans la vie, cela n'existe pas. Il se peut que vous fassiez beaucoup telle chose, ou pas assez telle autre, mais définir votre comportement en employant les termes "toujours" ou "jamais" est une manière de s'apitoyer sur son sort. Cela renforce en vous la croyance que vous n'avez aucun contrôle sur vous-même et que vous ne changerez jamais. Ne cédez pas à cette croyance.
Croyance toxique n°4: Je réussis quand les autres ont une bonne opinion de moi
Indépendamment de ce que les gens pensent de vous à un moment donné, une chose est sûre: vous n'êtes jamais aussi bon (ou mauvais) qu'ils le disent. Il est impossible d'être totalement imperméable à l'opinion des autres, mais on peut faire preuve d'un minimum de recul. Ainsi, quel que soit leur verdict, votre estime de soi ne viendra que de vous.
Croyance toxique n°5: Mon passé = mon avenir
Une succession d'échecs peut finir par entamer votre confiance, et vous faire douter de votre capacité à obtenir de meilleurs résultats. La plupart du temps, on subit ce genre d'échecs parce que l'on a pris des risques et tenté d'accomplir quelque chose de difficile. Rappelez-vous simplement que l'on réussit si l'on est capable de se relever malgré un échec. Tout objectif qui mérite d'être atteint exigera que vous preniez des risques, et vous ne devez pas laisser l'échec vous démoraliser.
Croyance toxique n°6: Mes émotions = la réalité
Si vous avez lu Emotional Intelligence 2.0, vous savez comment adopter un point de vue objectif sur vos sentiments et distinguer ce qui relève de la réalité ou de la fiction. Dans le cas contraire, je vous conseille cet ouvrage afin que vos émotions ne troublent pas votre vision de la réalité, en vous exposant aux discours négatifs évoqués plus haut, qui vous empêchent de réaliser votre potentiel.
Ce blog, publié à l'origine surle Huffington Post américain, a été traduit par Arnaud Gancel pour Fast for Word.

dimanche 8 janvier 2017

Comment tenir (vraiment) ses bonnes résolutions en 2017

Plus de sport, moins d'alcool : les engagements pris le soir du nouvel an sont parfois difficiles à tenir. Sauf à adopter quelques principes...

Chaque année vous vous jurez de tenir les bonnes résolutions prises à l'occasion du nouvel an. Mais une année après l'autre, vous déviez de la trajectoire que vous vous êtes fixée et, très vite, vous abandonnez la partie. Pourquoi les bonnes résolutions sont-elles si difficiles à appliquer ? Ce dont il est question, avec les bonnes résolutions du nouvel an, c'est de rompre avec les mauvaises habitudes. C'est difficile, mais pas impossible.
Si nos comportements habituels sont tenaces, c'est parce qu'ils sont automatiques, faciles et gratifiants. Pour changer une habitude, il faut bouleverser nos agissements pour laisser s'installer de nouveaux réflexes, plus souhaitables. Mais comme l'indique le nombre élevé de bonnes résolutions jamais suivies d'effet, rompre avec les vieilles habitudes pour en forger de meilleures pour notre santé peut s'avérer ardu. Et malheureusement, ce n'est pas seulement une question de motivation, comme le comportementalisme permet de le comprendre.

Derrière les mauvaises habitudes, des éléments déclencheurs

Cette théorie de la psychologie est plus connue par sa principale application, les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Elle tente de comprendre le comportement humain et animal en étudiant le comportement observable et le contexte dans lequel il se produit. D'après le comportementalisme, les habitudes sont motivées initialement par les effets ou les conséquences du comportement, comme se procurer de la nourriture ou gagner de l'argent. Elles sont déclenchées par des signaux liés à l'environnement, par exemple un moment de la journée, l'endroit où vous vous tenez, ou les objets autour de vous.
Cette approche se différencie d'autres manières d'analyser comment se forgent nos habitudes, centrées quant à elles sur des expériences intérieures et subjectives, comme les humeurs, les pensées et le ressenti. Le comportementalisme se préoccupe davantage de ce qui peut être observé de façon objective. Les comportementalistes bouleversent les schémas habituels de comportement et s'efforcent d'en forger de nouveau en appliquant ce qu'on pourrait appeler le B.-A.-BA du changement comportemental : définir clairement le comportement que vous voulez changer identifier les éléments déclencheurs, agir sur les conséquences résultant de ce comportement.

Quantifiez votre objectif

Si vous ne définissez pas précisément le comportement visé, ce que vous devez changer devient sujet à interprétation, offrant le moment venu de nombreuses échappatoires. Nommez le comportement en question et quantifiez votre objectif. Par exemple, « J'aimerais marcher cinq kilomètres trois fois par semaine » constitue une définition précise, contrairement à « J'aimerais faire davantage d'exercice ».
Certains signaux de notre environnement déclenchent généralement nos comportements habituels. Les comportementalistes les désignent comme les stimuli. Prenons un exemple : à quel moment êtes-vous le plus susceptible de craquer pour une bière bien fraîche ? Plutôt le vendredi après-midi, en vous arrêtant au bistrot ? Ou bien le dimanche matin, en vous rendant à la messe ?
La réponse va de soi. Parce que, par le passé, nous avons apprécié de prendre un verre au comptoir une fois terminée la semaine de travail, nous allons plus facilement boire une bière ou deux quand nous nous retrouvons dans ce lieu. Cela risque peu de se produire dans une église où, à part le vin de messe, vous n'allez pas trouver beaucoup d'alcool. L'environnement du bistrot plante le décor induisant le comportement de boire. Pas celui de l'église.

Emporter une bouteille d'eau au travail

Pour forger une nouvelle habitude, vous devez à la fois maximiser les signaux qui entraînent la réponse désirée et éviter ceux qui induisent la réponse indésirable. Par exemple, si vous voulez boire plus d'eau et que vous remarquez que vous buvez davantage quand vous avez une bouteille à portée de main, vous pouvez emporter chaque jour une bouteille d'eau pleine au travail. Utilisez la bouteille comme un signal visuel.
Les conséquences d'un comportement vont, pour une large part, déterminer si vous serez susceptible ou non de répéter ce comportement. De façon assez évidente, si un nouveau comportement produit un effet agréable, vous avez davantage de chances de le renouveler. Cela conduit au renforcement, un concept important dans le comportementalisme qui fait référence au processus d'encouragement d'une réponse donnée. Le renforcement peut être utilisé par chacun pour établir une nouvelle habitude.

Trouvez une vraie récompense

Le renforcement positif est sans doute un terme familier pour beaucoup de nos lecteurs. On l'utilise lorsqu'un comportement est suivi d'une récompense. La nourriture et l'argent sont des sources évidentes de renforcement, mais ils ne sont pas forcément appropriés… si votre résolution est de faire un régime ou d'économiser ! Interrogez-vous plutôt sur le genre de choses que vous désirez particulièrement mais que vous obtenez rarement. Là, vous tiendrez une vraie récompense.
Qu'en est-il du renforcement négatif ? Contrairement à une idée reçue, cela ne signifie pas que le comportement est suivi d'un événement négatif. Ce terme fait référence à un comportement suivi par la disparition d'une situation négative pour l'individu, avec pour conséquence le fait qu'il se sent mieux. Pensez à ce qui arrive quand vous vous ennuyez ou que vous êtes stressé. Une façon de vous débarrasser de cet état émotionnel peut consister à manger du chocolat. La suppression du sentiment d'ennui ou de stress vous fait vous sentir mieux et la consommation de chocolat est renforcée négativement. Alors, soyez attentif à la manière dont vous vous sentez juste avant d'opérer selon une vieille habitude. Ce comportement est-il déclenché par la présence puis la disparition d'une humeur maussade ?

Oubliez la punition

Il y a une troisième option parmi les conséquences possibles à un comportement, la punition. N'y pensez même pas. La punition est délicate à manier, et personne de sensé ne va se punir lui-même régulièrement pour avoir fait quelque chose qu'il aime. Connaître le B.-A.-BA du changement de comportement (stimuli, réponse, conséquences) est utile pour les personnes qui procrastinent – c'est-à-dire qui remettent facilement au lendemain ce qu'elles pourraient faire le jour même – et celles qui réfléchissent trop. En agissant sur les stimuli et les conséquences d'un comportement, vous pouvez, en quelque sorte, contrecarrer les tentatives de sabotage de votre propre cerveau.
Identifier puis agir sur les stimuli et les conséquences d'un comportement peut d'ailleurs être utile à chaque fois qu'un comportement pose problème, et pas seulement pour tenir ses bonnes résolutions du nouvel an. Vous pouvez souhaiter changer votre propre comportement, mais peut-être aussi celui d'un proche ou même celui de votre animal domestique. Si des étudiants peuvent apprendre à des rats à jouer au basket en utilisant le renforcement positif, comme l'ont fait des étudiants américains en psychologie, vous pouvez certainement vous entraîner vous-même à sortir faire une marche.
Cet article à été rédigé par : PAR REBEKAH BOYNTON* ET ANNE SWINBOURNE**, THECONVERSATION.COM
et à été publié le  sur Le Point.fr
*Rebekah Boynton et **Anne Swinbourne sont, respectivement, doctorante et maître de conférences en psychologie à l'université James Cook (Australie).