dimanche 8 janvier 2017

Comment tenir (vraiment) ses bonnes résolutions en 2017

Plus de sport, moins d'alcool : les engagements pris le soir du nouvel an sont parfois difficiles à tenir. Sauf à adopter quelques principes...

Chaque année vous vous jurez de tenir les bonnes résolutions prises à l'occasion du nouvel an. Mais une année après l'autre, vous déviez de la trajectoire que vous vous êtes fixée et, très vite, vous abandonnez la partie. Pourquoi les bonnes résolutions sont-elles si difficiles à appliquer ? Ce dont il est question, avec les bonnes résolutions du nouvel an, c'est de rompre avec les mauvaises habitudes. C'est difficile, mais pas impossible.
Si nos comportements habituels sont tenaces, c'est parce qu'ils sont automatiques, faciles et gratifiants. Pour changer une habitude, il faut bouleverser nos agissements pour laisser s'installer de nouveaux réflexes, plus souhaitables. Mais comme l'indique le nombre élevé de bonnes résolutions jamais suivies d'effet, rompre avec les vieilles habitudes pour en forger de meilleures pour notre santé peut s'avérer ardu. Et malheureusement, ce n'est pas seulement une question de motivation, comme le comportementalisme permet de le comprendre.

Derrière les mauvaises habitudes, des éléments déclencheurs

Cette théorie de la psychologie est plus connue par sa principale application, les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Elle tente de comprendre le comportement humain et animal en étudiant le comportement observable et le contexte dans lequel il se produit. D'après le comportementalisme, les habitudes sont motivées initialement par les effets ou les conséquences du comportement, comme se procurer de la nourriture ou gagner de l'argent. Elles sont déclenchées par des signaux liés à l'environnement, par exemple un moment de la journée, l'endroit où vous vous tenez, ou les objets autour de vous.
Cette approche se différencie d'autres manières d'analyser comment se forgent nos habitudes, centrées quant à elles sur des expériences intérieures et subjectives, comme les humeurs, les pensées et le ressenti. Le comportementalisme se préoccupe davantage de ce qui peut être observé de façon objective. Les comportementalistes bouleversent les schémas habituels de comportement et s'efforcent d'en forger de nouveau en appliquant ce qu'on pourrait appeler le B.-A.-BA du changement comportemental : définir clairement le comportement que vous voulez changer identifier les éléments déclencheurs, agir sur les conséquences résultant de ce comportement.

Quantifiez votre objectif

Si vous ne définissez pas précisément le comportement visé, ce que vous devez changer devient sujet à interprétation, offrant le moment venu de nombreuses échappatoires. Nommez le comportement en question et quantifiez votre objectif. Par exemple, « J'aimerais marcher cinq kilomètres trois fois par semaine » constitue une définition précise, contrairement à « J'aimerais faire davantage d'exercice ».
Certains signaux de notre environnement déclenchent généralement nos comportements habituels. Les comportementalistes les désignent comme les stimuli. Prenons un exemple : à quel moment êtes-vous le plus susceptible de craquer pour une bière bien fraîche ? Plutôt le vendredi après-midi, en vous arrêtant au bistrot ? Ou bien le dimanche matin, en vous rendant à la messe ?
La réponse va de soi. Parce que, par le passé, nous avons apprécié de prendre un verre au comptoir une fois terminée la semaine de travail, nous allons plus facilement boire une bière ou deux quand nous nous retrouvons dans ce lieu. Cela risque peu de se produire dans une église où, à part le vin de messe, vous n'allez pas trouver beaucoup d'alcool. L'environnement du bistrot plante le décor induisant le comportement de boire. Pas celui de l'église.

Emporter une bouteille d'eau au travail

Pour forger une nouvelle habitude, vous devez à la fois maximiser les signaux qui entraînent la réponse désirée et éviter ceux qui induisent la réponse indésirable. Par exemple, si vous voulez boire plus d'eau et que vous remarquez que vous buvez davantage quand vous avez une bouteille à portée de main, vous pouvez emporter chaque jour une bouteille d'eau pleine au travail. Utilisez la bouteille comme un signal visuel.
Les conséquences d'un comportement vont, pour une large part, déterminer si vous serez susceptible ou non de répéter ce comportement. De façon assez évidente, si un nouveau comportement produit un effet agréable, vous avez davantage de chances de le renouveler. Cela conduit au renforcement, un concept important dans le comportementalisme qui fait référence au processus d'encouragement d'une réponse donnée. Le renforcement peut être utilisé par chacun pour établir une nouvelle habitude.

Trouvez une vraie récompense

Le renforcement positif est sans doute un terme familier pour beaucoup de nos lecteurs. On l'utilise lorsqu'un comportement est suivi d'une récompense. La nourriture et l'argent sont des sources évidentes de renforcement, mais ils ne sont pas forcément appropriés… si votre résolution est de faire un régime ou d'économiser ! Interrogez-vous plutôt sur le genre de choses que vous désirez particulièrement mais que vous obtenez rarement. Là, vous tiendrez une vraie récompense.
Qu'en est-il du renforcement négatif ? Contrairement à une idée reçue, cela ne signifie pas que le comportement est suivi d'un événement négatif. Ce terme fait référence à un comportement suivi par la disparition d'une situation négative pour l'individu, avec pour conséquence le fait qu'il se sent mieux. Pensez à ce qui arrive quand vous vous ennuyez ou que vous êtes stressé. Une façon de vous débarrasser de cet état émotionnel peut consister à manger du chocolat. La suppression du sentiment d'ennui ou de stress vous fait vous sentir mieux et la consommation de chocolat est renforcée négativement. Alors, soyez attentif à la manière dont vous vous sentez juste avant d'opérer selon une vieille habitude. Ce comportement est-il déclenché par la présence puis la disparition d'une humeur maussade ?

Oubliez la punition

Il y a une troisième option parmi les conséquences possibles à un comportement, la punition. N'y pensez même pas. La punition est délicate à manier, et personne de sensé ne va se punir lui-même régulièrement pour avoir fait quelque chose qu'il aime. Connaître le B.-A.-BA du changement de comportement (stimuli, réponse, conséquences) est utile pour les personnes qui procrastinent – c'est-à-dire qui remettent facilement au lendemain ce qu'elles pourraient faire le jour même – et celles qui réfléchissent trop. En agissant sur les stimuli et les conséquences d'un comportement, vous pouvez, en quelque sorte, contrecarrer les tentatives de sabotage de votre propre cerveau.
Identifier puis agir sur les stimuli et les conséquences d'un comportement peut d'ailleurs être utile à chaque fois qu'un comportement pose problème, et pas seulement pour tenir ses bonnes résolutions du nouvel an. Vous pouvez souhaiter changer votre propre comportement, mais peut-être aussi celui d'un proche ou même celui de votre animal domestique. Si des étudiants peuvent apprendre à des rats à jouer au basket en utilisant le renforcement positif, comme l'ont fait des étudiants américains en psychologie, vous pouvez certainement vous entraîner vous-même à sortir faire une marche.
Cet article à été rédigé par : PAR REBEKAH BOYNTON* ET ANNE SWINBOURNE**, THECONVERSATION.COM
et à été publié le  sur Le Point.fr
*Rebekah Boynton et **Anne Swinbourne sont, respectivement, doctorante et maître de conférences en psychologie à l'université James Cook (Australie).

vendredi 2 septembre 2016

Ouvrir sa boîte mail sans stress après le retour de vacances !

" Détendez-vous, vous avez 547 messages non lus"

Et si vos boîtes mail pouvaient vous délivrer ce genre de message en rentrant de vacances? Existe-t-il un moyen d'échapper au stress de la rentrée, vécu par tant de salariés croulant sous les e-mails dès leur retour de congés?
L'e-mail et les bonnes pratiques: un vaste sujet encore en cours d'acquisition... Les quelques astuces qui suivent vous guideront dans la meilleure attitude à tenir avant d'appuyer sur le bouton "on" de votre messagerie après quelques jours d'absence. Détendez-vous, et suivez le guide!
Avant les vacances :
Les conseils suivants sont valables avant votre départ en congés mais pourraient l'être pour votre pratique courante, tout au long de l'année:
1. Anticipez: si vous laissez des affaires non résolues, ne vous étonnez pas d'être dérangé au moment où vous ne le souhaiteriez pas! Alors, anticipez tout ce qui peut l'être et traitez ou déléguez avant de vous absenter.
2. Éduquez: à quoi sert d'être mis systématiquement en copie de tous les mails envoyés par votre équipe? Communiquez et habituez votre entourage professionnel à vous faire des synthèses d'information plutôt qu'un déversement au fil de l'eau.
3. Nettoyez: supprimez, transférez, créez des règles de classement automatique, priorisez vos e-mails au fur et à mesure de leur arrivée; ne partez pas en vacances avec une boîte déjà encombrée: pollution visuelle assurée au retour!
4. Communiquez: comme beaucoup l'ont bien compris, l'e-mail d'absence est désormais indispensable. Un message simple comportant au moins les informations suivantes:
  • Une période bien définie: "je suis absent(e) du .... au..."; attention! ne narguez pas votre correspondant en parlant de "congés", "vacances", "pieds en éventail"... agacement assuré. Évitez également de mentir sur votre date de retour (un jour après pour être tranquille), votre interlocuteur verra bien vos confirmations de lecture!
  • Un relais en votre absence: si vous avez un homologue avec qui vous formez un parfait binôme, donnez son nom et ses coordonnées afin de ne pas laisser les affaires urgentes en souffrance.
Pendant les vacances :

1. Interdit de consulter ses e-mails: stress assuré, détente gâchée, coupure inefficace... Surtout si le prétexte est: "j'en aurai moins à traiter au retour...!"
2. Interdit de répondre à ses e-mails: si vous répondez, c'est que vous êtes disponible! Ne vous plaignez pas d'être dérangé ensuite.
Au retour des vacances :
1. Ne prévoyez aucun rendez-vous ou réunion dans les premières heures: elles seront consacrées au traitement de vos messages; comptez au moins 2 heures pour éviter le stress.
2. Priorisez, vous traiterez plus tard: si vous traitez vos e-mails au fil de l'eau, comptez plutôt 2 jours... Marche à suivre:
a. Balayer du regard toute la liste: nom de l'expéditeur et objet, pour avoir une vue d'ensemble.
b. Triez selon le principe suivant:
  • Je peux traiter en moins de 2 minutes: ce qui est fait n'est plus à faire! Donc, à faire en priorité;
  • Il me faudra plus de temps, je priorise: affectez l'e-mail à une tâche et mettez une échéance et un rappel - Erreur à ne pas commettre: mettre en "non lu" et revenir plus tard (ça fait mal à la mémoire!!!) - Recommandation pour éviter du stress: informer votre interlocuteur de la bonne réception et lui donner une échéance approximative de traitement;
  • Ce sera intéressant, mais plus tard: transférez ce qui ne vous concerne pas, supprimez ce qui doit l'être tout de suite, classez les éléments à lire plus tard (newsletters, articles, notes d'information...).
3. Relativisez: et pour les bonnes résolutions de la rentrée, rendons à l'e-mail ce qui est à l'e-mail, c'est-à-dire ses propriétés d'outil de communication écrite, certes le plus facile à utiliser et le plus pratique des écrits professionnels. Mais attention, méfions-nous de toutes les dérives que nous lui faisons subir:
  • Cet outil n'a pas été créé pour générer du stress: ce n'est pas parce que ça arrive par mail que c'est urgent... ou qu'il faut traiter tout de suite... même si votre interlocuteur a mentionné "urgent" dans l'objet (mais pour qui est-ce urgent au fait?)
  • Cet outil n'a pas été créé pour nous pousser à l'immédiateté: nul n'est tenu de répondre à un e-mail sur le champ... Si vous attendez une réponse urgente, téléphonez ou déplacez-vous, ce sera plus approprié.
  • Cet outil n'a pas été créé pour servir de "parachute": exit les e-mails de confirmation de ce que l'on s'est dit dans le couloir! Oui, c'est une bonne trace écrite mais évitons d'en abuser, cela fini par se voir!
  • Cet outil n'a pas été créé pour déranger les collègues la nuit ou les week-ends: sachez respecter le droit à la déconnexion et n'envoyez plus d'e-mails pendant le temps privé de vos interlocuteurs; certaines messageries proposent dorénavant une fonction "livraison différée" (dans Outlook, par exemple), à utiliser sans modération.
Allez, respirez, tout va bien! Vous êtes serein(e); pour la boîte mail, c'est fait, et pour les bonnes pratiques, vous savez tout dorénavant (ou presque)! On va pouvoir commencer à travailler :)
Bonne rentrée à tous !
Article d'origine ici.
Pour des conseils personnalisés sur la gestion du temps et du stress c'est ici : www.arhesconseil.fr

samedi 27 août 2016

Le top 10 des pires questions en entretien d'embauche, selon Glassdoor

EMPLOI - "Quels sont vos trois principales qualités? Vos trois principaux défauts?" Tellement frustrant... Vous prépariez cet entretien d'embauche depuis des jours, et voilà tout ce que votre recruteur a dans le ventre...
Mais ne vous plaignez pas. Il y a bien plus difficile que de trouver une réponse valorisante à une question sans intérêt. D'après le site Glassdoor, une sorte de TripAdvisor des entreprises implanté en France depuis 2015, certains entretiens tiennent du Rubik's cube, comme en témoigne son édition 2016 du top 10 des pires questions d'entretien d'embauche.
Ce site permet aux internautes d'évaluer anonymement leur entreprise, de confier des détails sur son fonctionnement interne, la qualité des chefs et des projets, ainsi que les questions les plus marquantes de leur entretien d'embauche.
Observer les méthodes de raisonnement des candidats
"Les employeurs veulent savoir comment les candidats réfléchissent. Si on leur pose des questions vraiment difficiles, on n’en attend pas forcément de réponses correctes, mais on observe la ​​façon dont ils abordent des problèmes difficiles, explique le site Glassdoor. Confrontés à ce genre de questions, il faut prendre une profonde inspiration, ralentir, explorer son processus de pensée à haute voix, et expliquer à son interlocuteur le processus qui vous fait arriver à une réponse."
Et puisque l'enjeu est autant de trouver la réponse que d'apprendre à vous connaître,ne tombez pas dans le piège du concours de vitesse. N'hésitez pas à poser des questions sur les moyens mis à disposition, les contraintes, l'objectif, etc.
Vous gagnerez du temps pour réfléchir, tout en en apprenant plus sur ce qui a de l'importance aux yeux de votre interlocuteur. Pour votre futur employeur, savoir échapper à des contraintes impossibles sera une qualité plus attrayante que "ponctuel" ou "perfectionniste".
Les pires questions d'entretien d'embauche en France:
·       -           Combien y a-t-il de fenêtres à New York ?
  •                Pour un poste de data analyst chez Hyundai Capital America (services financiers)
    ·         Parlez-nous des personnes qui vous inspirent...
            pour un poste aux Ressources humaines chez Louis Vuitton
    ·         Est-ce que vous êtes revendable ? Comment est-ce que je peux vous vendre chez le client ?
            pour un poste de consultant Senior SAP chez Accenture
    ·         Combien de balles de ping pong peut-on faire tenir dans un bus scolaire ?
            pour un poste de product manager chez Google
    ·         Combien y a-t-il de stations essence dans la région parisienne ?
            pour un poste d'ingénieur consultant chez Altran Group
    ·         Une corde, plaquée au sol, permet de faire le tour de la Terre autour de l’équateur. On ajoute 1 mètre à cette corde. On obtient donc un cercle un peu plus grand. Une souris pourrait-elle passer sous la corde ?
            pour un poste d'analyste quantitatif chez Axa
    ·         Que feriez-vous avec 200 000 euros ?
            pour un poste de business developper chez Seekube (forums virtuels de recrutement)
    ·         Comment expliqueriez-vous le métier de consultant à un enfant de 4 à 6 ans ?
            pour un poste de consultant junior chez Capgemini Consulting
    ·         Si 3 personnes sont dans une salle, quelle est la probabilité qu’au moins deux personnes soient nées le même jour de la semaine ?
            pour un stage de trader chez IMC Financial Markets (services financiers)

  • http://www.huffingtonpost.fr/2016/03/29/pire-question-entretien-embauche-glassdoor_n_9561000.html?utm_hp_ref=vie-de-bureau

mardi 2 février 2016

Les conseils de Jack Bauer pour gérer le stress au travail

Vous n'avez pas une minute pour vous au bureau, vous mangez devant votre ordinateur, votre patron vous stresse, vous n'arrivez plus à déconnecter le soir en rentrant chez vous...
Attention! Trop de stress n'est jamais bon pour la santé. Au travail, selon une récente étude, il pourrait raccourcir l'espérance de vie de 33 ans.
Comment faire pour gérer le stress au bureau, pour ne pas se laisser envahir par le travail et pour réussir à faire la part des choses? Jack Bauer, le célèbre héros de la série "24 heures chrono" (neuf saisons entre 2001 et 2014) vous donne tous ses conseils pour être zen du matin jusqu'au soir.
L'article complet et la vidéo, c'est ici :vidéo + article

mercredi 16 décembre 2015

Pour être heureux au bureau, c'est simple : lâchez du lest !

Une amie m’a récemment annoncé qu’elle envisageait de quitter son poste parce qu’elle risquait d’avoir de nouvelles responsabilités en raison d’importants changements au sein de son entreprise.
Complètement submergée et stressée, elle m’a expliqué les objectifs irréalistes que l’on attendait d’elle. Il lui serait tout simplement impossible de faire tout ce qu’elle avait à faire en temps et en heure. Elle voulait démissionner et en finir avec ce poste.
M’étant moi-même trouvée dans une situation similaire, et parce que j’étais son amie, j’ai cherché à l’aider. Je lui ai demandé la chose suivante: "Que se passerait-il si tu ne terminais pas tout dans les temps? Et si, au lieu de démissionner, tu n’essayais pas plutôt de lâcher un peu de lest au boulot?"
C’est une possibilité qu’elle n’avait jamais envisagée.
Et vous?
Aux yeux des introvertis – c’est-à-dire beaucoup d’entre nous – efforts et résultats professionnels sont autant de reflets de nous-mêmes et de notre professionnalisme. Du moins, est-ce ainsi que nous le percevons. Comme nous ne faisons pas partie des membres les plus spontanés, grégaires et sociaux de l’équipe, nous nous sentons obligés de prouver à nos supérieurs que nous sommes intelligents, travailleurs et qu’ils peuvent compter sur nous. Nous sommes les hommes et les femmes de l’ombre, et nos actes parlent pour nous.
Nous connaissons tous quelqu’un qui se la coule douce au bureau. Je pense à un manager de mon ancienne entreprise, qui travaillait souvent de chez lui. Une fois revenu à son poste, il était détendu et semblait ne jamais être en train de travailler. Pourtant, la direction l’estimait beaucoup. Il n’avait pas son pareil pour déléguer et soigner son relationnel.
À vrai dire, j’étais jalouse de lui. J’aurais aimé pouvoir m’en sortir avec son comportement mais ce n’était pas dans ma nature.
Pour des gens comme moi et mon amie, prête à quitter son emploi, l’idée de ne pas faire de son mieux est inconcevable. Ca n’est tout simplement pas une option. Nous nous donnons des objectifs personnels élevés. La déception et la frustration nous envahissent lorsque nous ne parvenons pas à les atteindre. C’est à cause de cette peur de l’échec, véritable épée de Damoclès, que mon amie s’est mise à penser que si elle n’arrivait pas à faire son travail convenablement, mieux valait ne pas le faire du tout.
Il faut d’abord prendre soin de vous
Mais la triste vérité, c’est que beaucoup de patrons ne savent pas qui se donne à 100% et qui fait le minimum syndical. Si vous vous reconnaissez dans cet article, je suis prête à parier que vos 80% d’effort correspondent aux 100% de la plupart des gens. Donc, en se souciant moins de votre travail, vous vous en souciez en fait juste ce qu’il faut.
C’est très bien de vouloir aider et de faire avancer les choses au travail, mais il faut d’abord prendre soin de vous. Vous ne serez d’aucune aide à personne si vous faites un burn out et que vous démissionnez. Donner un peu moins de soi dans les périodes de grand stress ne veut pas dire que vous vous fichez de votre travail mais bien que vous faites passer votre bien-être en premier lieu.
Un dernier conseil: vous pourriez même être plus efficace si vous vous souciiez moins de votre travail. N’oubliez jamais que le mieux est l’ennemi du bien. Quand vous ne vous mettez pas la pression par perfectionnisme, vous exécuter vos tâches plus rapidement et plus aisément. Ayez confiance en votre intuition et en votre expérience. Vous avez tout à gagner à vous délester du poids de la perfection.
Voici mes conseils quand vous faites une crise de panique sous la charge de travail.
Tout d’abord, posez-vous la question suivante: qu’est-ce qui pourrait se passer de pire si je rendais mon travail un jour en retard? Ou si je ne vérifiais pas ce tableau pour la quatrième fois? Ou s’il y avait une coquille dans mon rapport?
Est-ce que je me ferais virer?
C’est peu probable (et, si c’est le cas, cette entreprise n’est de toute façon pas faite pour vous).
Vous savez ce qui se passera probablement? Personne ne s’en rendra compte. Ou bien ils n’en feront pas tout un plat. Il est normal de commettre des erreurs de temps en temps. Rien de grave là-dedans.
Étape suivante, ralentissez et analysez ce qui, précisément, vous stresse. Établissez une liste de choses à faire. Notez les tâches qui engendrent ces sentiments de stress. Parlez-en avec un-e ami-e ou un membre de votre famille.
Vous vous rendre peut-être compte que la situation n’est pas aussi terrible que vous le pensiez. En vous penchant sur vos tâches les unes après les autres (et en gardant à l’esprit que tout n’a pas besoin d’être parfait), vous pourrez faire de réels progrès. Prendre du recul vous aidera à vous débarrasser de cette paralysie, et à être plus efficace.
Que s’est-il passé pour mon amie? Je crois qu’elle a trouvé l’idée de lâcher du lest trop radicale. Heureusement, l’atmosphère s’est améliorée dans son entreprise et on a réduit sa charge de travail. J’espère cependant qu’elle se souviendra de mes conseils si jamais elle se sent à nouveau débordée. Elle mérite d’être heureuse au travail sans avoir à remuer ciel et terre pour atteindre les objectifs irréalistes qu’elle s’est elle-même fixés. C’est aussi valable pour vous.
Ce blog, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Laura Pertuy pour Fast for Word.

mardi 15 décembre 2015

Steve Jobs posait à Jony Ive la même question tous les jours

Steve Jobs a une fois désigné Jony Ive, le responsable du design chez Apple, de "partenaire spirituel". Les deux hommes ont vécu une relation professionnelle et personnelle incroyablement forte.
Lorsque Jony Ive se souvient de son ami et collègue quatre ans après sa mort, ce qui ressort le plus est sa capacité à rester concentré, peu importe le sujet de son travail.
Ive avoue n'avoir jamais atteint un tel niveau de concentration. Steve Jobs lui a fait découvrir grâce à un exercice quotidien combien dire non pouvait l'aider.
Presque tous les jours, Jobs posait à Ive la même question.
Il essayait d'améliorer ma concentration en me demandant "Combien de fois as-tu dit non aujourd'hui ?", a raconté Ive sur la scène du Vanity Fair New Establishment Summit.
D'après Jobs, pour atteindre une concentration maximale, il faut souvent savoir dire non. Le fondateur d'Apple était toujours prêt à refuser des opportunités même si elles avaient l'air géniales.
"La capacité à refuser une chose à laquelle vous croyez avec passion pour vous concentrer sur ce qui se passe est vraiment remarquable", a expliqué Ive. "C'est une chose profondément inconfortable à faire, mais tellement efficace. C'est plus qu'une pratique, c'est plus qu'une habitude… C'est vraiment une aptitude merveilleuse".
Ive reste humble sur son niveau de concentration en comparaison à Jobs, mais Jobs a une fois affirmé qu'Ive était "l'homme le plus concentré que je n'ai jamais rencontré."
Article en entier ici.